Les Entrepreneurs

Alan Johnson-Hill aurait dit : « Quelle a été la première chose que Noé a fait quand il est sorti de l’Arche ? Il a créé un vignoble ». Alan achète Château Méaume en 1978, sur la base de photographies et de l’enthousiasme de sa femme Sue, qui le  visite. Quand Alan, Sue et leurs trois filles arrivent finalement à la gare locale de Libourne, sous une pluie battante, après un voyage à travers le monde, il leur semble que c’est une terrible bêtise.

En tant que nouveau propriétaire du château, avec cinq employés permanents, il a doit apprendre rapidement. Le premier millésime vintage d’Alan, 1980, est un désastre à Bordeaux. Après s’être fait conseillé, Alan décide d’arracher les vignes de vins blancs de la parcelle non rentable et de la replanter avec du rouge et, plus radicalement, de moderniser l’équipement de vinification en remplaçant les anciens réservoirs souterrains et les cuves en béton. En même temps, Alan commence à travailler avec un nouveau jeune œnologue en devenir, Michel Rolland (aujourd’hui de renommée internationale).

Toutes ces améliorations et cette collaboration portent leurs fruits : le millésime 1983  est acclamé par la critique et le château commence à générer un bénéfice annuel. Avec la famille intégrée dans la communauté locale française, ils sont accueillis par l’établissement vinicole local et sont chaleureusement reçus dans de nombreux châteaux viticoles mondialement renommés.

Au cours des trois décennies suivantes, Alan et Sue travaillent sans cesse pour construire la marque Château Méaume, ouvrant de nouveaux marchés à travers le monde, du Royaume-Uni à Hong Kong, et établissant une clientèle fidèle, dont nul autre que Roald Dahl qui décrit un jour leur vin comme « simplement délicieux ».

En 2017, Alan souhaite prendre sa retraite et son neveu et filleul, Mark, exprime son intérêt à lui succéder. C’est donc en mars 2019, que Mark rachète Château Méaume et devient ainsi la deuxième génération de la famille Johnson-Hill à posséder ce magnifique domaine. (Extraits d’un article de Roger Carroll dans le Radio Times, 2 mars 1986)